12 novembre 2009

NOTE PLUS ANCIENNE
Qui touche à mon corps je le tue (Valentine Goby) faiseuse d'anges, femme avortée, exécuteur des hautes œuvres. Peintre romancière d'une certaine France, celle de la fin du XIXé à la moitié du XXé, elle dessine au cordeau cette France si politiquement combattante et si civilement envieuse. Valentine Goby rend sa dignité aux êtres convaincus de honte par la France. Et c'est ainsi qu'au fil des pages, on découvre des destins sans amour comblé. Le destin de la maternité sans l'amour , être mère sans être femme, être fusionnelle à l'enfant, qu'en deviennent-ils ? Le destin de la sexualité sans l'amour, des femmes réservoirs d'hommes, des femmes de marins, des blanchisseuses, des prostituées, histoires consanguines et voraces entre des femmes et des hommes …. Le destin de l'amour sans homme, être fille-mère, accoucher de bâtard, encore offrir une fille, ou se rendre à la faiseuse d'anges … On crie au nombre de divorces aujourd'hui, on s'affole de la jeunesse issue des familles recomposées, on s'indigne face à tant d'instabilités. On oublie juste ce qu'était la vie sans amour, quand elle n'était pas protégée par le mariage bourgeois. Toutes ces femmes prises au piège d'une époque qui leur a fait payer chère leur condition, celle qu'elles n'ont pas encore obtenue alors. Ces femmes ont rendu possible notre liberté d'aujourd'hui, notre autonomie, de notre droit à porter des pantalons à celui d'interrompre une grossesse ou à élever seule un enfant. Et dans de nombreux pays du monde, des femmes souffrent, oeuvrent et meurent tous les jours pour la liberté non encore acquise de leurs filles et de leurs petites-filles.

Alexandra

Lectrice et Ecrivante contemporaine, 
Femme, Mère, Amie, Relation, Professionnelle .... m’occupe 24h/24 ....

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