L'Histoire commence par "Grand-mère connut le Rescapé à l'automne 1950. C'était la première fois qu'elle quittait Cagliari pour aller sur le Continent."
J'ai aimé le décor de ce livrecomme j'aime la Sardaigne. Une île au Sud pourtant rattachée à l'Italie du Nord. Une île méconnue qui déroule ses heures chaudes à l'ombre touristique de Majorque, de la Corse et de la Sicile. Une terre aride, paléolithique. D'ailleurs, Milena Agus, l'auteur italienne, aime dire de sa famille qu'ils sont "sardes depuis le paléolithique". J'en profite pour souligner ici le remarquable chapitre où l'héroïne villageoise découvre la grande ville de Milan. Tellement inimaginable, tellement toute fraîchement arrivée de son village sarde, elle découvre qu'au détour de ruelles – non ici, ce sont d'immenses avenues ! - la ville n'offre aucune rencontre …. Il est encore plus difficile d'être quelqu'un en ville …
J'ai aimé l'héroïne de ce livre.En ces temps et lieux reculés, on suppose que la sensualité est intime. La femme se tait et exécute. Et l'héroïne va trouver son échappatoire, elle devient fantasque …. On la marie quand même. Elle n'aime pas son mari, tourment répandu. Lui fidèle des maisons closes, elle économe, il lui apprend les "prestations". Tout cela est sans importance, tout cela est insignifiant et factuel quand, comme elle, on attend l'Amour ….. Et elle va le trouver !
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A quelles autres œuvres cela me fait-il penser ? …
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Ce livre est mince et dense comme la vie qu'on rêve d'avoir.Il est un Hymne à la vie intérieure. Il estun hommage à la construction de notre modeste et court passage ici bas. Il est un rappel de notre ignorance des autres, ceux-là mêmes qui marquent leur temps quotidien. Car, que pouvons-nous savoir, vraiment, même des personnes les plus proches ?
Et si les bilans intermédiaires de la vie n'avaient aucun sens …. Menteries, boniments, idées reçues, chacun y va de son point de vue, sauf peut-être la petite-fille de l'héroïne. Elle veut en savoir plus. Et nous découvrons avec elle, et nous ne comprenons cette course folle qu'à la fin du roman, qu'à la fin de sa vie ….
A quelles autres œuvres cela me fait-il penser ?
Sur la transformation intérieure de la solitude, j'ai pensé à Sur la route de Madison, Robert James Waller.
Dans la colonne à droite (sous l'intitulé "Albums Photos"), vous trouverez des informations pratiques sur ce livre, des morceaux choisis, ainsi que la biographie et la bibliographie de l' Auteur.
Je n'ai pas été entièrement conquise par ce roman, peut-être en attendais-je suite aux nombreux commentaires élogieux lus sur le net mais cette lecture fut tout de même plaisante.
Rédigé par : Mlle Swann | 21 novembre 2009 à 11h23