L'Histoire commence Aibileen qui raconte, août 1962, "Mae Mobley, elle est née de bonne heure un dimanche matin d'août 1960". Ce roman se lit à plusieurs voix, comme un recueil de témoignages sur des quotidiens à Jackson, Mississipi, des quotidiens de blancs et noirs qui se chevauchent et qui s'affrontent à l'heure des débuts de Martin Luther King.
Ce livre est un joli "page-turner", et l'ambiance estivale est propice à sa lecture : c'est un livre qui fait du bien sur un sujet qui fait mal. Et si c'est romancé, cela ne l'est pas tant que cela, l'héroïne blanche du roman aurait pu être Kathryn Stockett.
L'intrigue … Je reporte ici la quatrième de couverture, car elle est fidèle à l'ambiance du livre :
"Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a conquis l'Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d'exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture."
J'ai aimé ce livre … pour sa simplicité et son réalisme. Le sujet est difficile, et cette ségrégation raciale existe encore, sous des jours différents. Et j'aimé que la seule issue trouvée soit l'apprentissage de l'estime de soi, seule voie de la tolérance. Ce livre est un livre sur l'estime de soi en technicolor.
A quelles autres œuvres cela me fait-il penser ? …
A tous les livres qui relatent des histoires d'intolérances brutales sous couvert de supériorités culturelles d'hommes sur d'autres, des croyances populaires moyenâgeuses qui ont la vie dure. Mes dernières lectures en date sur ce thème sont Les matins de Jénine, Susan Abulhawa et Le rapport de Brodeck, Philippe Claudel (notes dans ce blog).
Dans la colonne à droite (sous l'intitulé "Albums Photos"), vous trouverez des informations pratiques sur ce livre, ainsi que la biographie et la bibliographie de l' Auteur.
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