L'Histoire commence
Le goût du bonheur est une fresque déroulant le Québec pris au piège entre les Etats-Unis et l'Europe. Son histoire est en filigrane d'une saga si romanesque que ses personnages nous transportent au long cours du siècle, de l'avant-guerre, sous la gangue des conventions sociales et de la religion, à l'aube des années 70 qui découvre un Québec en pleine mutation.
Québec, 1930. Gabrielle est mariée avec Edward depuis bientôt dix ans. Elle mène une vie bien remplie, entourée de ses cinq enfants. De toute évidence, il s'agit d'un mariage heureux. Mais le bonheur est suspect en cette époque où notre sainte mère l'Église nous dit que nous sommes sur terre pour accomplir notre devoir. Et si c'était possible de changer le monde autrement que par la prière ?
Avril 1942. Adélaïde devient mère à son tour. Quand cette guerre prendra-t-elle fin ? Qu'est-ce qui restera de ce monde à jamais bouleversé ?
Juin 1949. Florent referme le volet de la trilogie en 1968, à l'heure du "Québec libre".
J'ai aimé cette trilogieau point de laisser ses personnages envahir mon quotidien d'aoûtienne vacante et me transporter dans mes émotions, fin prête à accueillir la tendresse comme l'horreur, la vaillance comme la pusillanimité, le bonheur comme la douleur, la détermination comme la loyauté, l'entrain comme la rage. Et j'ai frissonné, ri, pleuré, eu la chair de poule, hurlé, applaudi. Et j'ai rêvé devenir meilleure …
J'ai aimé ce livre …
Vous l'aimerez aussi …
A quelles autres œuvres cela me fait-il penser ? …
La saga nous emporte dans tant de profils psychologiques que les dénouements de vie sont tantôt mérités ou injustes, tantôt heureux ou dramatiques. Mais il est difficile de ne pas mentionner le sublime Nic, si sublime que l'on se demande combien d'hommes ont inspiré Marie Laberge pour affirmer le personnage qui hantera les nuits des lectrices, au désespoir de leurs maris …
L’écriture de Marie Laberge va droit au but, elle ne s’embarrasse pas de descriptions trop longues ou de reconstitutions trop précises. Cela fluidifie la lecture en rendant ses personnages tellement proches qu'on les compte parmi les nôtres. D'ailleurs, à quelques mois près, mon histoire de vie commence quand la trilogie arrête sa progression. De ces rebondissements lus ici m'évoquant des anecdotes familiales écoutées ou épiées, j'apprends aussi là d'où je viens.
Les commentaires récents